Parmi les carburants alternatifs, le gaz naturel pour véhicules (GNV) représente une solution économiquement et écologiquement avantageuse pour les professionnels, les collectivités et les particuliers. Cependant, le marché se heurte au manque d’infrastructures de distribution, freinant son développement.
Le GNV, solution de mobilité durable
Le secteur du transport routier est le premier émetteur de gaz à effet de serre en France.
Le GNV apporte une réponse adaptée aux enjeux environnementaux puisqu’il permet de diminuer les particules fines de 90%, les émissions d’oxydes d’azote (NOx) de 30% à 70% et les gaz à effet de serre de 15% à 25% par rapport au gazole. Aussi, ce carburant alternatif n’émet ni fumée, ni odeur, et le bruit du moteur est considérablement réduit.
Si, à l’achat, un véhicule GNV coûte jusqu’à 20% de plus qu’un véhicule diesel, le surcoût est absorbé au fur et à mesure des kilomètres parcourus : avec un prix au kilo 30% moins élevé que le litre de gazole, le coût d’usage d’un véhicule léger GNV est estimé à 5,5€/100 km, contre 8,5€/100 km pour un diesel.
Le déploiement du GNV en France
La France compte près de 22 000 véhicules GNV selon les chiffres de l’AFGNV (Association Française du Gaz Naturel pour Véhicules) :
- 8 024 utilitaires légers
- 4 087 poids lourds
- 2 534 bus
- 2 467 véhicules légers
- 1 470 véhicules spécialisés (incluant entre autres les véhicules de propreté urbaine ou de collecte de déchets, les tracteurs agricoles…)
- 341 autocars
Force est de constater que le GNV est d’abord un carburant pour les professionnels et les collectivités.
Ainsi, 10% des bus et des bennes à ordures ménagères roulent au gaz naturel. Deux tiers des villes de plus de 200 000 habitants (comme Paris, Lille, Nantes, Bordeaux, Toulouse, Strasbourg…) ont fait le choix du GNV pour leur flotte de transport en commun.
Le marché des poids lourds enregistre quant à lui la plus forte progression avec 1 167 nouveaux véhicules en un an.
Le manque d’infrastructures d’avitaillement (GNC / GNL)
Les véhicules GNV ne représentent encore que 0,2% du parc automobile français.
Néanmoins, face aux obligations environnementales toujours plus strictes, l’avenir du GNV s’annonce prometteur selon l’Ademe qui estime qu’un tiers des véhicules roulera au gaz en France d’ici 2050.
Seulement, le maillage national de stations GNV est encore peu développé.
En effet, le réseau français de stations GNV est principalement composé de stations privées réservées à l’usage propre d’une entreprise ou d’une collectivité.
En parallèle, Gaz-mobilite.fr recense 155 stations publiques :
- 117 stations GNC (gaz sous forme compressée, à l’état gazeux) destinées aux voitures, utilitaires, autobus et camions.
- 38 stations GNL (gaz sous forme liquide maintenu à une température de -160°). Elles s’adressent principalement aux poids lourds effectuant de longues distances puisque le GNL offre une plus grande autonomie.
L’ouverture des stations est conditionnée par l’évolution des ventes de véhicules GNV, et réciproquement. Des ventes qui elles-mêmes dépendent de l’offre des constructeurs et du développement du réseaux de stations GNV. C’est donc bien à travers la multiplication des stations d’avitaillement que la filière pourra se développer. Pour envisager la démocratisation de l’usage du gaz naturel dans les transports, la Plateforme Automobile (PFA) évoque un objectif de 1700 stations d’ici 2035.
Un plan d’action pour développer le maillage des stations GNV
La directive européenne AFI (Alternative Fuels Infrastructures) demande à chaque état membre de définir un plan de déploiement des stations en préconisant l’installation d’une station GNC tous les 150 km et d’une station GNL tous les 400 km.
En France, le cadre d’action national pour le développement des carburants alternatifs (CANCA), adopté en réponse à la directive AFI, prévoit donc :
- un maillage des aires urbaines permettant l’accès à une station GNC en moins de 30 minutes d’ici fin 2020 ;
- la mise en place d’une station GNC tous les 200 km et d’une station GNL tous les 400 km sur le réseau transeuropéen de transport d’ici fin 2025.
En complément, à Paris et en Ile-de-France, la station-mobile Tankyou propose le dépannage GNV des véhicules professionnels pour permettre aux chauffeurs de rejoindre la station GNV la plus proche, sans besoin de remorquage.
En tout cas, pour développer le maillage du territoire en stations GNC et GNL tel que prévu par le CANCA, la PFA estime à 1,2 milliard d’euros le montant total des investissements nécessaires. Objectif : construire, dans un premier temps, des stations GNV d’une capacité d’avitaillement de 30 à 50 véhicules par jour, puis, dans un second temps (après l’essor du marché), des stations pouvant accueillir 70 à 120 véhicules/jour.
Déjà accessible et surtout abouti, écologique et rentable, le GNV représente un carburant d’avenir. Et en attendant le développement des infrastructures de ravitaillement, vous pouvez toujours compter sur Tankyou à Paris et en Ile-de-France pour pouvoir rouler sereinement au gaz et profiter de ses
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